Les quelques 100 000 milliards de bactéries qui tapissent nos intestins jouent un rôle essentiel dans le fonctionnement de notre système immunitaire.
Il y a des changements de noms qui ne trompent pas. Prenez la flore (intestinale, entre autres). À présent que la science se passionne pour elle, en sortant étude sur étude, on l’appelle le microbiote. Disons donc adieu à la « flore » et souhaitons la bienvenue au microbiote.
Ce terme, construit à partir des mots grecs mikros (petit) et biotos (vie), désigne l’ensemble des bactéries qui tapissent les quelque 400 m2 de notre intestin et vivent en symbiose avec lui. On estime à 100 000 milliards le nombre des bactéries constituant le microbiote intestinal, et on en a dénombré quelque 400 espèces différentes. Ces bactéries sont si nombreuses que leur masse se situe entre 1 et… 5 kg de poids qui ne dépend pas de celui de chacun de nous mais de notre alimentation.
Le rôle du microbiote?
Il sert avant tout à TERMINER nos digestions. Sans lui nous serions incapables d’assimiler certains nutriments! Sans microbiote, pas de vie humaine..
Il joue un rôle fondamental dans le fonctionnement de notre système imnunitaire (pour rappel 75% du système immunitaire se trouve au niveau de nos intestins!), permet de fabriquer certaines vitamines (B8, B12, K), certains acides gras importants pour notre côlon, a un rôle de barrière contre les microbes et toxines et protège la muqueuse intestinale.
Alors dans quels cas est-il important d’optimiser notre microbiote?
En cas bien sûr d’inflammation digestive, de douleurs, d’intolérances alimentaires, d’allergies, de maladies auto-immunes (SEP, psoriasis, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite, entre autres..). Mais aussi en cas de pathologies digestives (candidose, SIBO, SIFO..), en cas de maladies chroniques, mais aussi en cas de troubles neuro-psychiatriques enfants et adultes (TDAH, dyspraxie, troubles de la mémoire et de la concentration, autisme et même schizophrénie).
Chaque cas est particulier et il est important de consulter en cas de dysfonctionnement pour adapter les préconisations à chacun.
Cependant voici quelques premiers conseils qui peuvent être suivis par tous, pour une meilleure digestion et pour préserver notre microbiote :
– Bien mastiquer ! 30 fois chaque bouchée idéalement! On devrait avaler LIQUIDE, donc bien liquéfier nos aliments en bouche.
– Mettre le système digestif au repos! Car on passe notre journée à digérer! Et le corps ne peut pas tout faire en même temps : soit il digère, soit il élimine les déchets et se répare. Le jeûne intermittent est une bonne solution au quotidien.
– Manger du cru si vos intestins le supportent, ou au moins boire du jus de légumes, idéalement fait à l’extracteur.
– Manger bio, les aliments sont plus riches en vitamines, en anti-oxydants, en chlorophylle…
– Manger quotidiennement des oléagineux, des petits poissons gras, des huiles crues riches en omégas 3 sur chaque assiette (colza, noix, cameline, chanvre..)
– Consommer des légumes lacto-fermentés, des boissons fermentées (kéfir, kombucha), sauf si vous avez beaucoup de fermentations.
– Ajouter des herbes et des épices aux vertus anti-inflammatoires (cannelle/curcuma/gingembre)…
– Consommer des aliments prébiotiques naturels, qui sont le carburant des bactéries intestinales (fruits, légumes, graines, grains entiers, céréales non raffines)
– S’hydrater avec une eau de qualité (sans chlore), idéalement filtrée
– SURVEILLER LA CONSTIPATION ET LES ÉLIMINATIONS, Les selles doivent être quotidiennes! (en cas de constipation, penser à boire un verre d’eau chaude le matin à jeûn).
Enfin certaines pratiques alimentaires sont à éviter pour éviter les fermentations et la déstabilisation du microbiote qui s’ensuit :
Il est bien, pendant 3 mois d’éviter :
– Les aliments OGM.
– Le gluten présent dans le blé, le kamut, le seigle, l’orge et l’avoine, (30% de la population adulte est sensible au gluten). Le réintroduire petit à petit ensuite!
– Les laitages (vache surtout). Tolérance pour les laits fermentés, les fromages frais chèbre/brebis.
– Le café en fin de repas.
– Les fruits frais en fin de repas.
– Les boissons gazeuses (acidifiantes).
– Les graisses saturées.
– Le sucre raffiné et les édulcorants chimiques (mannitol..), – Les aliments raffinés en général, préférer les aliments bruts ou semi-complets, riches en fibres et nutriments.
Pour les non-végétariens, voici un bouillon que j’aime conseiller, très bon pour notre microbiote et pour la restauration de la paroi intestinale (souvent fragilisée quand le microbiote est pertubé) :
BOUILLON D’OS DE POULET – BOIRE UN BOL PAR JOUR, il peut servir de base pour vos soupes.
• 2 carcasses de poulet d’origine biologique
• 5 L d’eau
• 1 oignon coupé en 4
• grains de poivre noir
• sel marin (optionnel)
• 2 branches de céleri (optionnel)
• 2 carottes
• jus de 1-2 citrons
Cuire pendant 4 à 6 heures, retirer la mousse formée et déguster! Se conserve au réfrigérateur une semaine et se congèle.
Pour finir, on peut aller plus loin avec l’utilisation (raisonnée) de probiotiques si besoin (et pas pour tous, à adapter selon votre cas), et la réparation de l’intestin qui se fait ensuite au cas par cas.
Certaines maladies, comme celle de Parkinson, très étudiées aujourd’hui, commencent dans l’intestin!
Notre vitalité et notre santé en général dépendent de la bonne santé de notre microbiote et de notre ventre en général!
Soigner nos émotions est en complément essentiel, on le sait aujourd’hui, le lien corps-esprit étant clairement démontré.
Prenez bien soin de vous!
Edwige Fajfer
Naturopathe-Iridologue à Biarritz
Consultations au cabinet ou en visio sur RDV au 06 14 17 30 56
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Formations : www.ifnat.com