Ménopause : l’aide de la naturopathie

La ménopause, est une période charnière dans la vie d’une femme. Le corps change et ce n’est pas toujours facile de l’accepter.

Les mots qui nous viennent directement à l’esprit sont bien entendu : bouffées de chaleurs, et prise de poids ! Mais prendre du poids à la ménopause est-ce réellement une fatalité ? Pourquoi certaines femmes restent-elles minces ?
Cet article vous éclairera sur le sujet et vous donnera quelques solutions intéressantes tirées de la naturopathie pour vous aider.

Mais d’abord qu’est ce que la ménopause précisément ?

C’est tout simplement l’arrêt de la fabrication par les ovaires des hormones de la reproduction, les œstrogènes et la progestérone. Ce n’est donc pas une maladie mais un état physiologique, qui marque la fin de la fertilité. Étymologiquement, ménopause signifie la fin des menstruations.
Et la pré-ménopause alors ? La pré-ménopause est une période d’irrégularité du cycle féminin, qui commence généralement vers 45 ans et qui dure plusieurs années , elle précède la ménopause avec parfois son lot de soucis : bouffées de chaleur, transpiration, irritabilité, déprime etc… Cela dit ce n’est absolument pas inévitable ! Il a été remarqué que les femmes qui sont peu stressées, et qui font du sport ont quasiment pas de symptômes ! Et oui si vos glandes surrénales sont en bon état (petites glandes au-dessus des reins qui produisent en tre autre le cortisol, l’hormone du stress), vous aurez beaucoup moins de risques d’avoir des symptômes gênants.

Prise de poids et ménopause, est-ce inévitable ?
Non, car la prise de poids n’est pas due à la ménopause elle-même, mais à la réduction du métabolisme lié à l’âge, lorsque l’organisme brûle moins rapidement les calories.
Il s’agit d’un phénomène normal du processus de vieillissement.
La masse musculaire a tendance à diminuer et la masse graisseuse à augmenter. En temps normal, la masse graisseuse représente environ 20 à 25 % du poids du corps soit entre 10 et 15 kg.
Avec l’âge, cela ne s’arrange pas, c’est pourquoi il est normal de constater une prise de poids physiologique et progressive de 5 à 10 kg durant sa vie, et notamment à partir de l’âge de 40-50 ans. Inversement, la masse musculaire baisse.
Or, les muscles brûlent des calories même quand on ne fait pas de sport. C’est ce qu’on appelle le métabolisme de base. Ainsi, quand nous perdons du muscle notre métabolisme de base diminue. Nous dépensons donc moins de calories. Il est donc important de revoir le contenu de son assiette et de chausser plus souvent ses baskets.

Les causes
Le stress : Le gain de poids peut être relié également au stress, qui a une incidence sur les habitudes alimentaires de certaines femmes ou à l’inactivité physique. Et du stress, la majorité des femmes en vivent beaucoup !
Quand le cortisol est élevé, le cerveau ne répond plus aux œstrogènes. C’est pourquoi une femme qui, à la ménopause, a un niveau normal d’œstrogène aura des bouffées de chaleur si elle est stressée. Même si elle décide de prendre un supplément d’œstrogène, ses bouffées de chaleur ne disparaîtront pas mais elle pourrait se retrouver en dominance œstrogénique. Elle commencera alors à prendre du poids, à faire de la rétention d’eau et à avoir d’autres symptômes d’excès œstrogènes.
Les hormones : Lors de la ménopause, la baisse des œstrogènes accélère la perte musculaire au niveau des parties inférieures de l’organisme. Elle va donc amplifier le phénomène expliqué précédemment.
La femme ne pouvant plus donner naissance à un enfant, ses réserves graisseuses n’ont plus lieu d’être. Le changement de la silhouette est alors inévitable : les cuisses maigrissent, au contraire de la taille et des hanches qui s’épaississent.
La baisse de la masse musculaire entraîne globalement une prise de poids si le même mode de vie est conservé.

Prise de poids et ménopause
L’augmentation du poids moyen chez les femmes ménopausées varie de 4 kg à 5 kg.
La sédentarité : la baisse du métabolisme de base et changement d’habitudes alimentaires : Une sédentarité ancienne risque à cette période de votre vie d’être fatale à votre tour de taille ! Pourquoi ? Cela est du à une diminution de la dépense énergétique due à la baisse du métabolisme de base (diminution de l’énergie dépensée « au repos », elle-même induite par une perte de tissu musculaire. Donc si vous bouger peu et qu’en plus vous manger comme « avant », vous risquez surement de prendre du poids. De plus c’est une période où vous remarquez une augmentation des apports sucrés, liés aux changements hormonaux qui donnent lieu à des actions que l’on n’imaginait pas auparavant : grignotages, fringales, compulsions…
L’hypothyroïdie : Ce dysfonctionnement de la glande thyroïde est relativement fréquent, surtout avec notre mode de vie citadin actuel!
Il entraîne une augmentation du poids et s’accompagne généralement d’une fatigue inhabituelle. Ce dérèglement de la thyroïde qu’on appelle aussi hypothyroïdie secondaire est souvent lié aux glandes surrénales en état d’épuisement et donc à un rapport direct encore une fois avec le stress.
Heureusement, avec un bila adaptée et des analyses simples et ciblées il se traite très bien par l’hygiène de vie et une éventuelle complémentation!

Conseils de naturopathe :

Non aux régimes stricts !
Si vous avez déjà pris quelques kilos ils ne doivent en aucun cas justifier le début d’un régime restrictif et contraignant, au moment où les hormones vous jouent des tours ! Il est de bon ton d’établir un bilan diététique afin de connaître vos besoins et de les faire correspondre avec vos apports.
Le poids est une donnée « programmée » dans l’organisme, entreprendre des régimes sévères ne fait que perturber ce programme, ce qui, finalement, rend l’atteinte du « poids de santé » de plus en plus difficile.
Il est donc inutile de se mettre au régime strict pour perdre quelques kilos accumulés : le retour progressif à un équilibre est souhaitable, afin de ne pas « dérégler » l’organisme mais aussi afin de ne pas provoquer de compulsions alimentaires induites pas des restrictions.
Mangez mieux, mangez vivant !
► Augmenter vos quantités de végétauxvivants donc crus et de bonne qualité donc biologiques.
► Des protéines saines, maigres et de qualité, des protéines végétales (des graines, des noix, des légumineuses associées à des céréales complètes et /ou des protéines animales d’origine biologique > volailles, poissons gras, coquillages, crustacés …) : Les protéines aident à maintenir un poids santé parce qu’elles stabilisent la glycémie et augmentent la sensation de satiété.
► Consommer plus de fibres : Le régime équilibré d’une femme autour de la ménopause devrait comprendre 30 g de fibres alimentaires par jour. Les fibres régularisent le taux de glucose dans le sang et abaisse jusqu’à 25 % les taux de ghréline, une hormone produite par l’estomac et qui stimule l’appétit. Elles font baisser l’indice glycémique des aliments.
► Restructurer vos repas : Durant la ménopause, il arrive souvent que l’appétit soit diminué mais que les fringales et envies de grignoter augmentent.
Or, il faut écouter son organisme : si, au cours des repas, on sent que l’on a plus faim, il ne faut pas aller au delà.
Au contraire, si l’on ressent la fin en milieu de matinée ou d’après-midi, il est bon de prévoir une collation.
► Faire la différence entre une petite collation et du grignotage : La collation est une répartition de l’alimentation elle n’entraînera pas d’apports caloriques supplémentaires et demeure « contrôlée » (contrairement aux compulsions), elle se prend dans le calme et pas à la « va-vite », on essaye de manger en pleine conscience en se posant.
Le grignotage lui, correspond plutôt à une prise supplémentaire qui, souvent, apporte plus de calories qu’un repas lui-même car il est composé de produits gras et/ou sucrés. Il s’agit plus de combler une envie, un manque (presque toujours émotionnel) ou de faire face à l’ennui et à la déprime que de répondre à un besoin de manger (la faim !).
► Lutter contre la rétention d’eau : La baisse des œstrogènes favorise la rétention d’eau, qui a pour effet de produire de la cellulite : cuisses, ventre, fesses et même parfois les bras ! La circulation sanguine se faisant mal, votre corps à plus de difficultés pour évacuer les toxines naturellement.
Il sera donc important de stimuler la circulation lymphatique et sanguine, afin d’éviter que les toxines stagnent dans l’organisme et se transforment en cellulite.
Une technique que j’aime conseiller : Le brossage à sec (avec un gant de crin ou de loofah, le matin avant la douche) est un merveilleux moyen pour évacuer le type de toxines et relancer le système circulatoire et lymphatique.
Certaines plantes diurétiques peuvent être utilisées (sur conseil), parfaites pour activer la détoxication du corps comme l’artichaut, la reine des prés, le radis noir, l’ortie, le pissenlit.
► Pourquoi pas quelques monodiètes (sur conseil également! Toutes ne sont pas adaptées) : à découvrir sur un repas celui du soir et pourquoi vivre l’aventure sur plusieurs jours (pas plus de 3).
► Bougez davantage : Cela permet de réduire la diminution de la masse musculaire et de maintenir son métabolisme de base.
Faire de l’exercice physique limite la fréquence et l’intensité des bouffées de chaleur. Par ailleurs, après la ménopause, les femmes perdent la protection naturelle qu’offrent leurs hormones.
Pratiquer un sport même doux, repousse également les risques sur la santé de la femme qui sont accrus pendant la période de la ménopause, et notamment les risques de cancers, d’ostéoporose et de maladies cardiovasculaires.
► Une vie sans stress … (si si c’est possible !!) : Le stress finit par se voir aussi de l’extérieur… Organisez mieux votre emploi du temps, faites de la relaxation ou du yoga, cohérence cardiaque, méditation …
Ne laissez pas les troubles du sommeil s’installer. Il existe une bonne hygiène de sommeil à respecter (horaires réguliers de lever et de coucher, rituel du coucher, pas de sport le soir, bain chaud, dîner léger et non alcoolisé…).
Enfin, gardez du temps pour vous : lecture, musique ou tout loisir qui vous apaise, détente dans un bain moussant, promenade…

Encore plus à la ménopause, l’hygiène de vie est importante. C’est le moment de la repenser et de l’améliorer. D’une façon générale, il faut réapprendre à écouter son corps car il n’a plus les mêmes besoins !
La ménopause ça se prépare !
Maintenir un poids de forme, soutenir l’évolution naturelle vers la ménopause, atténuer les désagréments lorsque celle-ci survient, retrouver le sommeil, la sérénité, prévenir l’ostéoporose…. tout cela peut être mis en place avec la naturopathie!

En naturopathie nous disposons d’un panel de thérapies naturelles, la phytothérapie sera l’alliée principale de la femme ménopausée, suivront la gemmothérapie et l’aromathérapie.
Un programme pourra être mis en place selon vos goûts, votre tempérament et vos besoins et le but est de vous aiguiller vers une alimentation plus choisie par rapport à cette période de votre vie.

Des solutions douces et naturelles et sans effets secondaires existent donc pour aider les femmes de cinquante ans à s’ouvrir en toute sérénité à cette belle et nouvelle période de leur vie.

N’attendez pas de passer l’âge fatidique.

Plus vous serez en « santé » avant et moins vous sentirez les effets de celle-ci!

Source : S.Mézéras

Edwige FAJFER
Naturopathe-Iridologue à Biarritz
Consultations au cabinet et en visio sur RDV au 06 14 17 30 56
www.sonaturo.com

Formations : www.ifnat.com